Dans nos concerts du 29 novembre à Muzillac (le Vieux Couvent) et du 30 novembre à Vannes (église St-Guen), nous allons interpréter avec nos amis du Fuilet le Requiem pour un Conquérant de Gérard Legoupil. Mais en première partie, nous allons aussi chanter des oeuvres a cappella, dont cette réécriture surprenante d’un morceau de J.S. Bach Komm süsser Tod par le compositeur norvégien Knut Nystedt. Quelques explications pour mieux comprendre et entrer dans un moment magique.
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Du classique, vraiment classique
Classique? oui, si le mot convient pour Bach. La mélodie de Bach est éditée en 1736. Elle se coule sur un texte anonyme : Komm, süßer Tod, komm sel’ge Ruh! Komm, führe mich in Friede, qui peut se traduire ainsi : « Viens douce mort, viens repos béni, Viens, conduis-moi vers la paix. » Ci-dessous une interprétation qui permet de se faire une bonne idée.
La déconstruction par Knut Nystedt
Rien de surprenant au départ, tous les choristes commencent à chanter en même temps « Komm süsser Tod », mais, tout de suite après, le choeur se divise en 5 parties et chaque petit groupe va tenir certaines notes sur 4, 6, 8, 10 pulsations!
Le procédé paraît tout simple, il est tout de même iconoclaste puisqu’il s’attaque à un monument de la musique classique. Mais il fait émerger de l’œuvre de Bach des dissonances et des harmonies nouvelles. Avant de regarder et d’écouter un choeur en mouvement dans un cloître, prenons le temps de suivre cette adaptation instrumentale qui montre les décalages entre les voix.
Un temps ralenti, suspendu, Bach est immortel dans le cloître du monastère de Maulbronn
Des guide-voix