D’après A. Kastorsky, O Salutaris hostia

Cette version de l’hymne O salutaris Hostia dont on connaît de multiples mises en musique est adaptée d’un des Cherouvikon (i.e. l’hymne des Chérubins, le chant d’offertoire de la liturgie de saint Jean Chrysostome) harmonisés par Alexis Vassilievitch Kastorsky (1869-1944) chantre de la chapelle impériale de Saint-Pétersbourg.

O salutaris Hostia est une hymne chrétienne latine qui est tirée de l’hymne de laudes Verbum supernum prodiens, composée par Thomas d’Aquin.

O salutaris Hostia
Quae cœli pandis ostium.
Bella premunt hostilia;
Da robur, fer auxilium.
Ô réconfortante Hostie,qui nous ouvre les portes du ciel,les armées ennemies nous poursuivent,donne-nous la force, porte-nous secours
Uni trinoque Domino
Sit sempiterna gloria:
Qui vitam sine termino,
Nobis donet in patria.
Au Seigneur unique en trois personnes
soit la gloire éternelle ;
qu’il nous donne en son Royaume
la vie qui n’aura pas de fin.

Sous Louis XII, un autre couplet a été ajouté spécialement pour la France: il était de tradition de le chanter sous les voûtes de la cathédrale Notre-Dame de Paris au moment de l’élévation.

O vere digna Hostia,
Spes unica fidelium,
In te confidit Francia,
Da pacem, serva lilium
Ô vraiment digne Hostie,
unique espoir des fidèles,
en toi se confie la France,
donne-lui la paix, conserve le lys.

Une interprétation (en attendant la nôtre)